Nous avons regagné Ouagadougou pour le week-end...L'avion d'Air France décolle dimanche soir pour nous ramener à la maison...
A Ouaga, nous retrouvons Alfred et Aminata, les correspondants au Burkina d' ALAID (Association Laïque d'Aides et d'Initiatives au Développement), ainsi que Michel et Solange, membres d'ALAID, qui supervisent la construction d'un barrage en terre dans le village de Sarma, à environ 80 kms de Ouaga.
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/association-alaid-nouveaux-locaux-meme-objectif
Alfred est originaire de Sarma, sa famille y vit encore : il sait que ce samedi, il y aura des funérailles (celles d'une vieille dame) et nous invite à y assister.
Les funérailles ne sont pas l'enterrement de la personne proprement dit, mais la fête que la famille se doit d'organiser, en invitant la famille, tous les amis et le village, pour que l'âme de défunt parte en paix...Il faut de l'argent pour l' organiser, et cette fête a lieu quelques fois des semaines ou des mois après le décès.
A cette occasion, les masques sortent et il est très rare que des blancs y assistent, à moins d'y être invités.
Nous partons en 4x4...le goudron s'arrête vite à la sortie de Ouaga et c'est ensuite la piste avec tous ses pièges...
La construction du barrage
En arrivant à Sarma, nous avons la chance de voir la cuisson du pain dans le four du village. Comme il est tout chaud, nous en achetons et le dégustons...Délicieux!!
Sarma est un village assez étendu. Nous mangeons dans la maison que se fait construire le frère d'Alfred.Comme le veut la coutume, Aminata a amené à manger non seulement pour nous, mais aussi pour toute la famille. Après le repas, nous allons saluer le père d'Alfred, un vieux monsieur de près de 90 ans, malheureusement presque aveugle, et qui a 4 femmes.
Avec Aminata nous visitons la concession, accompagnées d'une des femmes.
La pierre à moudre
Entonnoir et filtre pour le Dolo
Nous parcourons le village, allons nous présenter aux " vieux" (en Afrique le vieux n'est pas péjoratif mais signifie sage, ancien avec beaucoup de respect) et leur demander avec des offrandes, la permission d'assister aux funérailles et de faire des photos. Permission accordée!!!Merci Alfred
Le village de Sarma et les greniers à mil
Les tambours appellent les masques
Ceux-ci arrivent, on ne sait d'où et surtout on n'a pas le droit de les regarder arriver ou partir.
Les hommes dansent, beaucoup de sauts et d'acrobaties...Les tambours résonnent, et les sifflets Mossi communiquent avec les esprits...Un homme me tend son sifflet, je le prends et souffle dedans une première fois...rien....J'essaie à nouveau, et miracle, ça marche...un coup de bol, j'en suis la première étonnée, lui aussi...
Les danses acrobatiques des hommes
Aminata nous emmène voir les femmes qui dansent dans une concession (plusieurs habitations dans une cour fermée)...une groupe de femmes frappent le rythme sur des calebasses retournées et elles chantent toutes en choeur...Aminata rentre dans la danse, puis nous y fait rentrer...Pas si facile de prendre le rythme...il n'y a qu'une seule blanche qui est à contre temps, devinez qui...pourtant je m'applique et une petite mémée me surveille et m'encourage...ou me fait savoir que non décidément ça ne va pas...
Le soleil se couche sur les baobabs où se perchent les vautours, nous dansons parmi les sourires et les chants...je suis dans un film...pas envie de partir...mais tout le monde bat le rappel, il faut rentrer...
En partant, nous croisons un autre groupe d'hommes qui dansent le "Warba"
Et sur la route du retour, d'étranges convois exceptionnels...