En débarquant de l'avion, on est tout de suite saisi...par la chaleur, la poussière de latérite qui est partout...et le grouillement formidable de la rue...vélos, mobylettes, charrettes tirées par les ânes, taxis ...Ah!...les taxis de Bobo Dioulasso, un poème...ils sont verts, donc facilement reconnaissables...
On les reconnaît aussi à leur vétusté...ça bringbale de partout, les fenêtres sont coincées sur le mode ouverture, les portières ferment plus ou moins bien...quelque fois vous pouvez apercevoir le goudron qui défile sous vos pieds...le prix de la course est de 300 - 300 en ville...c'est à dire 300 francs CFA par personne (ce qui correspond à 300 de nos anciens francs...donc pour l'équivalence en euros, vous divisez par 100, puis par 6...ce qui met la course à 50 centimes d'euros environ...pour ce prix là on ne peut pas non plus demander la lune).
Souvent, quand un taxi s'arrête pour vous prendre, il y a déjà quelqu'un dedans...les personnes (une ou deux) montent alors devant et vous à l'arrière...Pas de problème!... (mot magique en Afrique)
Priorité aux blancs qui ont de quoi payer...et si vous refusez, le chauffeur n'est pas content de perdre une course!...
Toutes ces vieilles voitures qui circulent là-bas, on les appelle des "Au-revoir la France" (où selon la marque le Japon, la Suisse etc...)
Pour l'essence et les pannes c'est la débrouille...Ils sont très bricoleurs et rafistoleurs et les mécaniciens font des merveilles...cela crée pleins de petits métiers (colleurs, gonfleurs...).
Un jour le chauffeur s'est arrêté prendre de l'essence à une station-service...Il a mis deux litres dans le réservoir...oui vous avez bien lu...juste de quoi finir la course et en démarrer une autre..
Mais j'ai oublié de vous préciser que toutes les rues ne sont pas goudronnées, même en ville et dans la capitale, et qu'il faut slalomer entre les trous, les mobylettes, les charettes, les camions incroyablement chargés...une folie!
La rue devant l'hôtel à Ouagadougou
Stand de vente d'essence pour les mobylettes
Tous les matins, à Bobo, nous faisions deux kms à pieds environ pour aller travailler au Dispensaire Trottoir...et tous les matins et tous les soirs en remontant, c'était un diaporama étonnant de vie africaine...au bout d'un moment nous étions connus et repérés, les gens nous saluaient, les taxis savaient que ce n'était pas la peine de nous klaxonner, nous étions les "Toubabous" qui marchaient...
Les troupeaux et leurs bergers Peuls traversent la rue
Les femmes reviennent du marché