Les conditions de vie, la promiscuité, la prostitution, l'absence ou le peu de contraception...tous ces paramètres font que les femmes sont mères très jeunes...Dan, le médecin pédiatre anime un groupe de discussion pour les mamans ou futures mamans mineures ou non, seules ou en couple, dans le but d'éduquer, de conseiller les mamans sur la santé et l'hygiène du nouveau-né, de la maison...etc...
Il assure aussi le suivi médical de la grossesse, puis de la maman et du bébé; il fait le lien avec les médecins d'état, spécialistes ou non, si besoin.
Les mères qui y participent peuvent bénéficier des conseils de l'assistante sociale, et du juriste de l'association. Elles reçoivent également des vêtements pour l'enfant et une aide matérielle (chaque fois qu'elles assistent à ces groupes de discussion, elles repartent avec de la nourriture et/ou des vêtements).
Certaines d'entre elles sont très jeunes; elles ont déjà le regard résigné...
C'est assez surréaliste...Dan fait sa leçon, pendant que les enfants tout petits sont au sein, les plus grands jouent par terre, courent partout, s'accrochent à leur mère.Les mamans écoutent sagement, un oeil sur leur enfant, l'autre sur l'écran de l'ordi où passe un DVD.
Dan le médecin, Johanna et Simona les assistantes sociales, Neru le juriste se déplacent également sur le terrain et vont dans les familles pour aider à faire ou refaire des papiers, remplir des dossiers (beaucoup de Roms n'ont pas de papiers officiels et donc ne peuvent accéder aux aides), mais aussi pour conseiller, soigner, soutenir...
Nous avons pu constater sur place ce travail de fond en les accompagnant dans les familles. Ils y sont toujours bien accueillis et l'on sent qu'ils ont réussi à instaurer un climat de confiance
Johanna l'assistante sociale en visite dans un quartier Rom de Pricaz : elle y donne dans la rue des conseils d'hygiène
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