mercredi 14 septembre 2011

Ker Moussa et le Lac Rose

Samedi, 15 heures...fin de stage intensif  (formation des directeurs d'école en tant que "directeurs encadrants pédagogiques")...chaleur...la tension qui se relâche...une sieste s'impose...
Puis les courses chez le Libanais...pas de week-end prolongé...dès lundi matin, visites d'écoles...
Pour ce dimanche, nous décidons de ne pas aller trop loin...ce sera l'abbaye de Keur Moussa, où parait-il, la messe est chantée en dialecte local et jouée par des instruments africains (calebasses, djembés et koras)...Pourquoi pas...
Puis direction le Lac Rose, immortalisé par l'arrivée du rallye Paris-Dakar, au temps où il était encore en Afrique...

Keur Moussa
La messe... est une messe (on s'en doute!!!)
Mais le spectacle est plus dans la salle...si j'ose dire...tenues endimanchées, boubous chatoyants et colorés...et ferveur très religieuse...L'église est trop petite, et une grande partie des fidèles reste en plein air sur le parvis...
C'est loin du godspel, cela reste très épuré, mais on se laisse prendre au son des koras et des djembés...


Peintures traditionnelles du choeur

Sortie de messe sous les arbres...

Après quelques emplettes dans la petite épicerie tenue par les religieux (sirops, confitures, fruits locaux), nous repartons pour le Lac Rose, dans le taxi qui nous a attendu, avec Sidi, notre chauffeur préféré.
Nous arrivons sur le lac par la rive sud...
Le Lac Rose (ou Lac Retba), d' une superficie de 3 km2 et d'une profondeur maximale de 3m,  doit son nom à sa couleur...une bactérie aquatique bien particulière et arrivant à se développer dans ce milieu très salin (taux de salinité 10 fois supérieur à l'Océan...une mer Morte en miniature), produit le pigment qui teinte les eaux du lac (extraits du guide Sénégal et Gambie Bibliothèque du voyageur Gallimard)
 En réalité pas vraiment rose, mais plutôt entre le vieux rose et le violet clair passé...par moments... en fonction des nuages et de la luminosité du ciel...

Le Lac Rose

Vestiges du Paris-Dakar?...le toit des maisons est surmonté d'un pneu qui fait office de faîtière pour tenir les "seccos" (roseaux)!!!
L'extraction du sel, principale industrie, se fait de façon très rudimentaire : une simple pirogue, on ratisse le fond du lac et des tas de sel brut se dressent sur la berge...
Travail de forçats, beaucoup d'émigrés maliens...L'un d'entre eux nous explique comment ils se protègent la peu avec du beurre de karité...le ballet incessant des femmes qui déchargent les pirogues...les tas de sel vaseux qui blanchissent au soleil...comment ils ajoutent de l'iode, en quelle proportion...le chargement en sacs...puis le chargement des camions des marchands...


Pirogue sur le lac


Déchargement


Tas de sel brut...c'est le soleil qui va le blanchir


Intense activité sur les berges du lac

Mis à part l'extraction du sel, l'autre activité principale est le tourisme...derrière une auberge très agréable, nous découvrons le village de paillotes des vendeurs de "souvenirs" locaux...que nous aurons bien du mal à traverser sans marchandages ni palabres...




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