vendredi 21 mai 2010

Le village de Koro

Premier week-end à Bobo...Le samedi, après être remontés chez nous entre midi et une heure, sous le soleil implacable, repas et...sieste!...on n'en peut plus de cette chaleur et il paraît que ce n'est qu'un début, que cela va s'amplifier.Quelques courses ensuite et resto le soir, au Dankan, qui sera notre resto préféré du WE : on y va en taxi, ce n'est pas trop cher,on peut y manger de la viande sans crainte - brochettes de zébu ou poulet, bien cuit...les frites et les pommes de terre sautées y sont très bonnes, la bière est fraîche et les yaourts sont frais et délicieux...cela nous change de notre quotidien.

Le lendemain, nous avons loué les services d'un guide qui doit venir nous chercher en voiture pour nous emmener visiter le village de Koro, en banlieue de Bobo, sur la route de Ouagadougou.
Quelle ne fut pas notre surprise de le voir arriver...avec un mécanicien : en effet, il n'est pas sûr que sa voiture supporte le voyage, donc il a préféré assurer le coup...
Sur la route, dès que nous sortons de Bobo, nous pouvons voir les vélos et les charrettes chargés de bois que les gens vont ramasser jusqu'à 15 kms de la sortie de la ville.C'est un sacré problème pour la déforestation et les autorités essaient d'y remédier par des campagnes de reboisement et par les foyers améliorés qui utilisent du charbon de bois et donc sont moins gourmands en bois qu'un foyer normal entre 3 pierres.

Le chargement de bois a versé...

Nous arrivons à Koro. Ce village typique se visite. Nous achetons notre ticket et un guide nous accompagne : c'est un jeune du village, malheureusement, il n'est pas "initié" et ne pourra pas nous emmener partout.
Le village de Koro est perché au-dessus d'une colline et nous rencontrons d'abord les femmes qui viennent chercher l'eau à la pompe avant de remonter au village, bien chargées, à travers des blocs de pierre et un chemin au dénivellé conséquent!..

Je suis en admiration devant leur port de tête et la sûreté de leurs pas (et pas une goutte d'eau par terre!...).

Eh oui, c'est là haut qu'il faut grimper...à travers les blocs de rocher...

Les maisons sont en banco, briques d'argile séchées

Nous parcourons les rues du village avec notre guide qui nous explique la vie et les coutumes locales.
La case à palabres où les femmes ne peuvent entrer sans y être invitées par un vieil "initié" du village...et comme notre guide est trop jeune et pas "initié"...nous restons devant.

Le fétiche, où sont faits les sacrifices...de poulet

Nous parcourons les rues. Le village est vivant, nous croisons ses habitants. Ce jour-là, il y a une fête de funérailles à laquelle nous ne pourrons pas assister, notre guide nous faisant passer là où nous ne risquons pas de voir quelque chose. PLus tard, une vieille femme nous invitera à venir, mais trop tard, tout le monde est parti...

La cuisine africaine, dehors, à ciel ouvert

Une porte de case tressée en "secco"

Les épis de maïs les plus beaux sont gardés pour les semences de l'année suivante

Les femmes de ce village fabriquent les "canaris" (jarres en terre cuite) en poterie. A côté du village, nous remarquons l'endroit où elles les font cuire.

Les canaris de couleur jaune sèchent en attendant d'être cuits au feu de bois. Ceux qui sont marrons foncés et noirs sortent du feu.Il n'y a pas de four; les canaris sont simplement recouverts de bois et le feu est alimenté assez longtemps pour que la terre cuise.

"Canaris" prêts à être lavés puis utilisés

Je regretterai souvent de ne pouvoir emmener en avion ces "canaris" ou ces jarres de terre...elles sont magnifiques...mais un peu encombrantes...surtout que j'aimai bien aussi les cages à poule en osier tressé...
J'imagine la tête des hôtesses : "SVP, le casier bagages à main est trop petit..."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.