vendredi 30 décembre 2011

Meilleurs voeux


Que cette nouvelle année vous apporte beaucoup de petits et grands bonheurs, de découvertes, de rencontres...
Beaucoup de santé, de joies, de souhaits réalisés!!!
A bientôt pour vous raconter cette deuxième mission au Sénégal qui fut très riche...
Anne

jeudi 20 octobre 2011

Sénégal, le retour

Je repars!!!

Je retourne à Thiès, du 31 octobre au 6 décembre 2011.




Toujours dans le cadre du GREF, dans le même projet d'appui au développement (Formation des directeurs encadrants pédagogiques, rénovation de l'enseignement du français)., avec Marie-Claire ma co-équipière.
Nous allons assurer le suivi du stage que nous avons encadré en mars dernier.

Nous irons dans les écoles, rencontrer les directeurs, les observer dans leur rôle d'encadrants pédagogiques.
Nous allons travailler en analyse de pratique avec eux, voir si les petites graines que nous avons semées au printemps dernier ont bien germées et poussent...
Qu'allons-nous trouver?...Qui allons-nous retrouver?...notre travail aura-t-il servi à quelque chose?... ou pas?...
Ce sera un peu l'heure de vérité....

J'alimenterai ce blog au retour car là-bas, la connexion internet est très aléatoire.

Je vais retrouver la chaleur, la douche à l'africaine (au seau avec un gobelet), le jus de Bissap, les baobabs....les coupures d'eau et d'électricité....et la terenga sénégalaise.

A bientôt

Religion et coutumes sénégalaises

Le Sénégal est un pays où la "teranga"  (hospitalité) n'est pas un vain mot.
Dans ce pays différentes ethnies cohabitent (Wolofs, Serrers, Peuls ou Toucouleurs...), la langue officielle est le français, langue de l'école, mais beaucoup d'enfants arrivent au CP en parlant le Wolof ou le Serrer, leur langue maternelle, celle de leur ethnie.
La religion musulmane est majoritaire, cependant vous avez pu voir dans certains de mes articles que je parle souvent d'église ou de sortie de messe...Chrétiens et musulmans cohabitent sans heurts : dans ce pays où les animaux divaguent (il en est ainsi dans toute l'Afrique), comme je m'étonnais de voir des cochons, on m'a répondu "il faut bien que les chrétiens mangent"...


En attendant de passer à la casserole...


Les fêtes religieuses sont fériées...des deux côtés!!Tout le monde chôme et fait la fête, que ce soit pour la Tabaski musulmane ou la Pâques chrétienne.
Pape, notre chauffeur de taxi (s'appeler Pape pour un musulman, n'est-ce pas un comble), nous expliquait que le Sénégal est un pays de tolérance, que la religion fait partie de l'intimité de chaque personne...
_"Si ma femme est catholique, elle prie dans sa religion...cela la regarde, comme moi qui suis musulman, je prie dans ma religion...chacun est libre et nos enfants choisiront...Au Sénégal, on est tolérant...et on respecte les fêtes religieuses de tous"...
Et il ajoute "les autres là (en parlant des islamistes) ce sont des fous, ce ne sont pas de bons musulmans...ce n'est pas ce que dit le Coran"...

Belle leçon de tolérance à méditer...

mardi 11 octobre 2011

Une journée en pirogue sur le delta du Sine-Saloum

9 heures : nous sommes fin prêts, petit dej avalé, valises bouclées, guettant la pirogue sur le ponton...personne
9 heures et quart : toujours personne...la pression monte...Marie s'inquiète : "je savais pourtant qu'en Afrique il ne faut jamais payer d'avance!!!"
9 heures et demie...une pirogue approche...Est-ce la nôtre?...Gagné...OUF!!

Embarquement

On oublie toutes nos tergiversations et c'est parti...Nos deux accompagnateurs sont très jeunes : mais nous verrons qu'ils connaissent très bien le delta et ses particularités...
Sur le delta nous croisons les pirogues pleines de passagers habillés de couleurs chatoyantes...ils vont à la messe...plus tard nous recroiserons les pirogues "sorties de messe"!!!
Quelques pêcheurs qui nous saluent...
Nous approchons des palétuviers aux racines couvertes d'huîtres qui se découvrent à marée basse.

les huîtres sur les racines des palétuviers

Les femmes vont les ramasser pour ensuite les mettre sur des piquets de bois, pour les faire grossir et les récolter afin de les vendre dans les restaurants. De loin, nous apercevons des femmes sur un banc de sable qui ramassent des coques.
La pirogue se faufile au plus près des palétuviers, puis nous entrons dans les bolongs : ce sont des passages entre les palétuviers, de plus en plus étroits.
Nous apercevons sur une plage des crabes qui marchent de travers : ce sont des crabes violonistes, avec une pince plus grosse que l'autre.

Mais c'est surtout le paradis des oiseaux : hérons cendrés, hérons pourprés, aigrettes blanches ou noires, cormorans, sternes, pélicans (emblème du delta), aigle-pêcheur...heureusement nous avons les jumelles, mais parfois nous approchons assez près...le plus âgé de nos guides les connait bien.
Le moteur coupé, la pirogue glisse dans les bolongs : sérénité de ce moment privilégié, entourés d'oiseaux, en arrière plan la vie sur le delta...
Nous approchons de l'embouchure, on arrête le moteur : c'est la pêche...il faudra se nourrir à midi...
Le temps passe...j'apprends à accrocher la crevette à l'hameçon, à lancer le fil, à le remonter au moulinet...que dalle!!!
Marie aura plus de chance et attrapera un petit mérou...On va se battre s'il n'y a que cela à manger...mais nos guides ont tout prévu : les dorades, les oignons, les citrons verts, sans oublier l'eau.
La pirogue se dirige vers une petite plage...nous descendons...cette petite plage a l'air habitée...des restes de ce qui peut ressembler à un campement, la place d'un feu, des sacs, des marmites...
Nous nous installons à côté et nos guides préparent le repas (dorades et petit mérou grillés).

le campement des femmes

Alors que nous nous baignons, nous voyons arriver une pirogue, avec 4 femmes à bord...elles descendent sur la plage, en tirant de gros sacs de jute...ce sont elles que nous avons vues ce matin ramasser des coques...En effet, cette plage est leur campement...elles déchargent les sacs, les vident et mettent les coques à chauffer dans les marmites...Lorsque les coques sont ouvertes, elles les sortent, les frappent en les lançant sur le couvercle des marmites afin de finir de briser les coquilles, puis les mettent en tas sur une bâche et commencent à les "décoquiller"et à les trier...
Nous les regardons, essayons de parler avec elles mais aucune ne parle français (l'une d'elles se débrouille difficilement), seulement leur dialecte..nous communiquons par signes, avec beaucoup de rires...spontanément nous allons les aider à décoquiller les coques...au premier abord un peu étonnées, elles nous acceptent en riant...
Nous passerons un bon moment avec elles, simplement en partageant leur travail.
Elles nous montre de gros coquillages qu'elles ont pêchés...cela ressemble à un coquillage que j'appelle un bénitier...elles l'appellent camembert (traduction de nos guides)...elles en sortent le mollusque, le font cuire, le découpent en morceaux...Comme les coques, elles le revendront sur le marché pour le fameux "Thiébu Dieun", riz au poisson, plat typique du Sénégal...(voir la page recettes)
Nous négocions l'achat de deux coquillages (vides)....elles sont ravies!

Notre repas est prêt...Dorades grillées aux oignons...nous nous régalons assises sur un tronc d'arbre.
C'est alors que les femmes nous amènent gracieusement quelques coques cuites et décortiquées pour agrémenter la dorade. En échange, nous leur offrons quelques mandarines, elles ne les mangent pas et les gardent précieusement.
Pas de photos de ces moments exeptionnels; mais quel souvenir!

C'est l'heure d'embarquer à nouveau. Direction l'ile aux oiseaux pour approcher de près les pélicans et les aigrettes...Puis c'est le retour au bar des pêcheurs, pour y attendre Sidi, le retour à Thiès...
Demain on bosse!!!


Le Delta du Sine-Saloum

Au sud de la Petite Côte et juste avant la Gambie, se trouve le delta du Sine-Saloum. Comme son nom l'indique, c'est la rencontre de deux fleuves (le Sine et le Saloum) avec l'océan Atlantique, à leur embouchure, sur une vaste étendue de 1800 km2 : îles, bancs de sable, mangrove avec différentes sortes de palétuviers, delta mouvant au gré des marées. C'est surtout un parc national classé par l'Unesco réserve de biosphère du delta du Saloum...faune et flore y sont préservées...c'est également une réserve ornithologique.
Nous avons réservé une chambre pour 3 au Bazouk du Saloum, sur l'île de Mar Lodj et avons rendez-vous avec la pirogue à 17 heures précises au bar des pêcheurs à Nangdane.
Après le repas et autour d'une bière bien fraîche la conversation s'engage avec le patron; il nous propose une journée en pirogue pour le lendemain avec pêche et découverte du delta...marchandage et négociations commencent...il faut prendre le temps, discuter, s'imposer mais pas trop...Nous avons des impératifs de temps (heure pour reprendre notre taxi et rentrer à Thiès) et d'argent...
Il demande à être payé d'avance...Prendrons-nous ce risque?...Nous hésitons, Marie négocie pied à pied...elle y gagnera le surnom de "ministre des finances"...
Finalement nous nous mettons d'accord...Rendez-vous demain dimanche à 9 heures au ponton du Bazouk...

les négociations en cours



Photos du delta lors de la courte traversée

L'arrivée au Bazouk du Saloum est idyllique...notre "chambre" est un petit bungalow face au delta...un camping amélioré en quelque sorte...Bougainvillés, ambiance lodge africain...sans que cela ne soit trop touristique et friqué...

 notre "chez-nous" pour une nuit

vue sur le delta à travers les bougainvillés

Nous décidons d'aller visiter le village et partons à pied; en traversant le terrain de foot (une vaste étendue de terre et de poussière avec deux buts), une charrette s'arrête à notre hauteur et son conducteur nous propose ses services...et c'est parti pour un tour du village en charrette tape-cul!!!le moindre cahot nous remonte le long de la colonne vertébrale jusqu'aux cervicales...mais on a bien discuté et bien ri, cela valait le détour...

 notre attelage et son conducteur

 l'arbre sacré : un fromager et un arbre d'une autre essence mêlent leurs branches et leurs racines impressionnantes


vue du village : comme partout les poubelles traînent

Au programme en rentrant bain dans le delta, douche sommaire à l'africaine, apéro, repas et coucher de soleil...Carpe Diem...Demain sera un autre jour!

vendredi 7 octobre 2011

Enfin la brousse!...

Après la visite de la presqu'île de Fadiouth, nous reprenons le taxi, direction le delta du Sine-Saloum...Mais pour cela il faut quitter le goudron et prendre la piste...
C'est l'Afrique que je préfère, celle que j'imaginais...
Fini les parpaings et les poubelles partout qui gangrènent les villes...Bonjour la poussière de latérite, les cahots de la piste, les baobabs majestueux, le cheminement des femmes portant les calebasses sur leur tête, les taxis-brousse bondés...Un dépaysement total : mais attention, il ne s'agit pas de crever ou de tomber en panne sur cette piste écrasée de chaleur!

En mars les baobabs n'ont pas de feuilles

Maigre paturage pour ces zébus...


Les troncs rectilignes des palmiers

lundi 19 septembre 2011

Joal - Fadiouth l'île aux coquillages

L'île de Fadiouth n'est pas vraiment une île, plutôt une presqu'île reliée à la terre par une passerelle, grand pont de bois d'environ 400m...
Si elle attire les visiteurs c'est surtout parce que Joal est la ville natale de Léopold Sengar Senghor.
On accède à l'île, soit en pirogue, soit par le pont de bois, en prenant un guide qui est un enfant du pays.

L'ancienne passerelle vue de la nouvelle (en meilleur état)

Le cimetière de l'île de Fadiouth est célèbre lui aussi...pour son panorama : il est situé sur une petite ile reliée à la première par une passerelle de bois...quelques tombes, les baobabs et tout autour la mangrove et la mer.
Mais surtout c'est un cimetière qui accueille chrétiens et musulmans...Sur l'île de Fadiouth, la population vit  en harmonie...les mariages mixtes ne sont pas exceptionnels.

Le cimetière de l'île de Fadiouth

Les rues sont pavées de coquillages, les murs des maisons aussi : les coquilles vides servaient de mortier pour construire les habitations autrefois..Malheureusement depuis, les parpaings et la tôle ont remplacé les murs en coquillages et les toits de seccos...

 maison aux murs de coquillages...en ruine

Avec le soleil qui se reflète sur les coquillages blancs, les rues du village sont écrasées de luminosité et de chaleur...
Face au cimetière, les anciens greniers à mil sur pilotis se dressent au milieu de la mangrove. Ils ne servent plus, mais leur architecture est le témoin d'un ancien savoir faire. C'est quand même plus beau que les parpaings et la tôle!!!

Greniers à mil sur pilotis


Humour africain : chaque boutique a pris le nom de célèbres enseignes de super-marchés français

mercredi 14 septembre 2011

Ker Moussa et le Lac Rose

Samedi, 15 heures...fin de stage intensif  (formation des directeurs d'école en tant que "directeurs encadrants pédagogiques")...chaleur...la tension qui se relâche...une sieste s'impose...
Puis les courses chez le Libanais...pas de week-end prolongé...dès lundi matin, visites d'écoles...
Pour ce dimanche, nous décidons de ne pas aller trop loin...ce sera l'abbaye de Keur Moussa, où parait-il, la messe est chantée en dialecte local et jouée par des instruments africains (calebasses, djembés et koras)...Pourquoi pas...
Puis direction le Lac Rose, immortalisé par l'arrivée du rallye Paris-Dakar, au temps où il était encore en Afrique...

Keur Moussa
La messe... est une messe (on s'en doute!!!)
Mais le spectacle est plus dans la salle...si j'ose dire...tenues endimanchées, boubous chatoyants et colorés...et ferveur très religieuse...L'église est trop petite, et une grande partie des fidèles reste en plein air sur le parvis...
C'est loin du godspel, cela reste très épuré, mais on se laisse prendre au son des koras et des djembés...


Peintures traditionnelles du choeur

Sortie de messe sous les arbres...

Après quelques emplettes dans la petite épicerie tenue par les religieux (sirops, confitures, fruits locaux), nous repartons pour le Lac Rose, dans le taxi qui nous a attendu, avec Sidi, notre chauffeur préféré.
Nous arrivons sur le lac par la rive sud...
Le Lac Rose (ou Lac Retba), d' une superficie de 3 km2 et d'une profondeur maximale de 3m,  doit son nom à sa couleur...une bactérie aquatique bien particulière et arrivant à se développer dans ce milieu très salin (taux de salinité 10 fois supérieur à l'Océan...une mer Morte en miniature), produit le pigment qui teinte les eaux du lac (extraits du guide Sénégal et Gambie Bibliothèque du voyageur Gallimard)
 En réalité pas vraiment rose, mais plutôt entre le vieux rose et le violet clair passé...par moments... en fonction des nuages et de la luminosité du ciel...

Le Lac Rose

Vestiges du Paris-Dakar?...le toit des maisons est surmonté d'un pneu qui fait office de faîtière pour tenir les "seccos" (roseaux)!!!
L'extraction du sel, principale industrie, se fait de façon très rudimentaire : une simple pirogue, on ratisse le fond du lac et des tas de sel brut se dressent sur la berge...
Travail de forçats, beaucoup d'émigrés maliens...L'un d'entre eux nous explique comment ils se protègent la peu avec du beurre de karité...le ballet incessant des femmes qui déchargent les pirogues...les tas de sel vaseux qui blanchissent au soleil...comment ils ajoutent de l'iode, en quelle proportion...le chargement en sacs...puis le chargement des camions des marchands...


Pirogue sur le lac


Déchargement


Tas de sel brut...c'est le soleil qui va le blanchir


Intense activité sur les berges du lac

Mis à part l'extraction du sel, l'autre activité principale est le tourisme...derrière une auberge très agréable, nous découvrons le village de paillotes des vendeurs de "souvenirs" locaux...que nous aurons bien du mal à traverser sans marchandages ni palabres...




mercredi 7 septembre 2011

L'île de Gorée

On ne peut aller au Sénégal sans penser à Gorée, sans aller à Gorée...mémoire de la traite négrière et de l'esclavage.
Les représentations que j'en avais venaient de mes  lectures (BD Les passagers du vent de François Bourgeon entre autres) et d'un film avec Bernard Giraudeau et Richard Borhinger ( Les caprices d'un fleuve).
Gorée est une petite île, située en face de Dakar : il faut donc prendre un bateau pour y aller.

Le port de Dakar

Dès l'embarcadère...beaucoup de monde...des classes entières de collégiens ou lycéens. La visite de Gorée fait partie des programmes scolaires. C'est pour cela que les tours opérators mettent le plus souvent cette visite les week-end.
En semaine, les touristes sont vite repérés; un guide nous propose ses services. Nous discutons les prix...
La traversée est très courte (à peine 20 min)...Beaucoup de monde...le bateau du matin amène également les Dakarois qui travaillent sur l'île.

Le fort d'Estrées à la pointe nord de l'île

L'histoire de l'île transparait dans son architecture...tantôt portugaise, hollandaise ou française...
On y repère les maisons à leur style mais aussi à leur couleur : rouge brique les maisons portugaises, jaune ocre les maisons hollandaises, blanches les françaises...une palette de couleurs. Beaucoup sont en mauvais état.
Tristement célèbre à cause de son rôle pendant la traite négrière, Gorée reste un lieu de pélerinage pour les Sénégalais et les descendants afro-américains...Donc beaucoup de monde, et les marchands qui vivent du tourisme...Collants, très collants...plus qu'ailleurs...
Un peu déçue au premier abord...mais les couleurs, la mer, le vent, la marche à pied avec notre guide...Gorée nous prend sous son charme..


Où que l'on se trouve à Gorée, la mer n'est jamais loin


Tout en haut de l'île, le monument de l'esclavage, qui symbolise une voile de bateau

La maison aux esclaves, clou de la visite : à une époque, l'île a compté jusque 28 esclaveries de cette sorte...ce commerce ignoble n'a pu se développer que grace à des complicités locales...

Contraste entre les cellules du rez-de-chaussée et les appartements du haut...au fond entre les escaliers, la porte du non retour qui donne sur la mer...c'est par là que l'on embarquait les esclaves.
Une famille pouvait être complètement séparée...la mère partant aux Amériques, le père dans une plantation des Antilles et l'enfant vers le Brésil...par exemple
C'est là l'âme de Gorée...on a le coeur serré en voyant les cellules pour enfants et les cellules pour récalcitrants...un boyau sans fenêtre..on imagine 150 hommes dans une pièce, entravés, ne sortant qu'une fois par jour...


Le commentaire du conservateur, sans complaisance, fait surgir l'émotion. Il fait revivre les violences et les souffrances de la traite négrière et de l'esclavage.
Pour l'anecdote : Nelson Mandela aurait visité cette maison et serait rentré dans une cellule des récalcitrants, contre l'avis de son service d'ordre. Il en serait ressorti les larmes aux yeux...
Gerges Bush, lui, pour visiter l'île aurait envoyé un commando de G.I. vider l'île de ses habitants...pour une visite tranquille.
Tout le monde est revenu quand son hélico est reparti...no comment!

La porte du non retour


 
Quelle magifique image que cette petite fille qui joue dans la cour de la maison des esclaves...libre!!!

Nous sommes sortis entre deux files immenses de jeunes lycéens qui attendaient leur tour de visite...impressionnant!!


A la mémoire des esclaves

Il fait beau, il fait triste
Il y a Gorée, où saigne mon coeur mes coeurs.
La maison rouge à droite, brique sur le basalte.
La maison rouge du milieu, petite, entre deux gouffres d'ombre et de lumière.

Léopold Sendar Senghor - Lettres d'hivernage - 1973

M'Bour et la petite côte

La "petite côte" se situe au sud de Dakar, le long des 75 kms de côte allant de Dakar à Joal-Fadiouth, en passant par Somone, Saly et M'Bour...
Saly est souvent comparée à la côte d'azur du Sénégal et attire les touristes très "friqués"...et les tours opérators....
En mission, il y a les week-end...pour préparer la semaine suivante ou tout simplement pour se ressourcer et se reposer...(à nos frais bien sûr)
A M'Bour, notre QG était l'auberge N'Dialy...pas tape à l'oeil, très fleurie et très propre, en bord de plage...et avec un personnel très sympa...
Quel plaisir de trouver enfin une douche chaude, une liaison internet pas trop capricieuse, des cases très joliment arrangées, et le plaisir des baignades et du soleil...pour un peu, on se croirait en vacances (un peu seulement...)

Du haut de la terrasse de l'auberge, vue sur les bougainvillés et sur la mer...

Sur la plage, à côté de l'auberge,on pouvait assister aux entraînements des lutteurs d'une école de lutte...
Sur la photo, on aperçoit la case de Mélanie, où tout touriste trouve son bonheur en cadeaux de toutes sortes!!!
et puis il y avait les marchandes de colliers, bracelets et autres porte-clefs...le jeu c'est de marchander...au début, on se fait avoir, on n'ose pas et puis on se prend au jeu..Il suffit de se dire que ma foi tant pis, je n'en attends rien....je marchande pour le plaisir.
Les beaux sénégalais (vrais ou faux lutteurs) tentent leur chance auprès des femmes blanches, plus ou moins mûres...Mesdames nous représentons pour eux l'eldorado!!...argent facile, et on ne sait jamais... si elle m'emmenait en France...ou ailleurs!
Et certaines en profitent : il n'est pas rare de voir passer une dame d'un certain âge suivie d'un bel ephèbe noir qui porte son sac à main...
Mais "les mouches collent"! (proverbe sénégalais)...et pour être tranquille la phrase magique est : "mon mari m'attend à l'hôtel"...

Sur la plage, les pirogues des pêcheurs

Plus loin, le port de pêche et les fumeries de poisson. Lors de notre séjour au Sénégal, nous avons mangé beaucoup de poisson (crevettes, soles, queues de lotte, petits thons) que nous apportait à Thiès un marchand qui faisait les retours de pêche et qui nous les revendait (très frais).


Le dimanche matin, il est coutume de laver les animaux dans la mer...au bain les moutons, chevaux...pas toujours de leur plein gré!!





Marchande de colliers avec son bébé dans le dos